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De la détente à l’entente (1966-1969), des relations franco-yougoslaves restaurées ?
Сажетак
L’espoir de tout rapprochement significatif avec Moscou s’étant progressivement éteint et les démocraties populaires n’ayant pas vraiment donné suite aux appels du pied de Paris, la diplomatie française a jeté son dévolu sur Belgrade. Ce mariage de raison, alors que son cœur l’entraînait beaucoup plus vers Varsovie, Bucarest ou Prague, offre au Général le cadre confortable d’une concordance de vue objective entre la France et la Yougoslavie sur de nombreux dossiers internationaux majeurs. La relation franco-yougoslave devient ainsi le grand bénéficiaire, un peu fortuitement, des déconvenues françaises à l’Est, et notamment de l’invasion de la Tchécoslovaquie, de la sensibilité très peu gaullienne de Gomulka et des aspirations très solitaires de Ceaucescu. Josip Broz Tito retrouve ainsi grâce aux yeux du héros de la Résistance française, parce que la Fédération yougoslave est le seul pays socialiste avec lequel la France peut finalement réaliser son rêve de détente-entente-coopération. La diplomatie yougoslave voit Belgrade se muer en partenaire privilégié contre toute attente mais en dernière instance l’ambition ultime de Charles de Gaulle demeure la réconciliation de toutes les nations européennes, de l’Atlantique à l’Oural.